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Raymond Goethals : le génie tactique belge du football

L’histoire du football a connu de nombreux grands entraîneurs, mais parmi eux se démarque un homme dont le nom est souvent cité avec respect et admiration : Raymond Goethals.

Ce technicien belge, surnommé « le sorcier », a non seulement marqué l’histoire de son pays, mais également celle du football européen grâce à ses succès retentissants et sa personnalité hors du commun.

Les débuts de Raymond Goethals dans le monde du football

Raymond Goethals est né le 7 août 1921 à Forest, une commune située dans la région de Bruxelles-Capitale. Il grandit dans une famille ouvrière et modeste; ses parents ne tenant pas spécialement aux études.

Après avoir quitté l’école à l’âge de 14 ans, il trouve rapidement du travail en tant que mécanicien. C’est durant cette période qu’il découvre sa véritable passion pour le football.

Ayant intégré les équipes de jeunes du Daring Club Bruxelles à l’âge de 15 ans, Raymond Goethals gravira rapidement les échelons et fera ses débuts professionnels quelques années plus tard sous les couleurs du RCS La Forestoise. Ses capacités sur le terrain sont remarquées et il est recruté par le prestigieux club de l’Anderlecht en 1947. Il y passera six saisons avant de mettre un terme à sa carrière de footballeur en 1953, à l’âge de 32 ans.

L’entraîneur novateur et redoutable

Après sa carrière de joueur, c’est en tant qu’entraîneur que Raymond Goethals se révèle véritablement. Il commence par entraîner les équipes de jeunes du Daring Club Bruxelles avant d’être propulsé à la tête de l’équipe première en 1959.

Durant cette période, il fait ses premières armes comme technicien et met en place les bases de son art tactique, basé sur un jeu rigoureux et discipliné.

Des succès retentissants avec Anderlecht et Standard de Liège

Raymond Goethals connaît ses premiers succès à la tête d’Anderlecht, où il est nommé entraîneur en 1966. Sous sa direction, le club belge remporte trois titres consécutifs de champion (1967 à 1969) et atteint la finale de la Coupe des clubs champions européens en 1970. Cette performance exceptionnelle lui vaut une énorme reconnaissance et il devient une figure emblématique du football belge.

Par la suite, Raymond Goethals s’installe sur le banc du Standard de Liège. Avec ce club, il glane deux nouveaux titres de champion de Belgique en 1981 et 1982. Mais c’est surtout la conquête de la Supercoupe d’Europe en 1982 qui restera gravée dans les mémoires; lors de cette compétition, le Standard de Liège parvient à s’imposer face au grand FC Barcelone.

Le sacre avec l’Olympique de Marseille

Au début des années 1990, Raymond Goethals, alors âgé de près de 70 ans, accepte de prendre en main l’Olympique de Marseille, une équipe française qui ambitionne d’asseoir sa domination sur le football européen. Malgré son âge avancé, il leur permet de remporter la Ligue 1 dès sa première saison; un succès qui n’était pas arrivé depuis près de 20 ans.

L’année suivante, c’est la consécration pour Raymond Goethals et l’OM : ils remportent la prestigieuse Ligue des champions face aux Italiens du Milan AC. Grâce à cette victoire historique, il devient le premier entraîneur belge à soulever ce trophée.

La méthode Goethals : une approche rigoureuse et exigeante

L’une des clés du succès de Raymond Goethals est sans aucun doute sa méthode d’entraînement, basée sur une approche très rigoureuse tant sur les aspects tactiques que psychologiques.

  • Sur le terrain, il était très attentif à la discipline tactique de ses joueurs et prônait un jeu rigoureux et bien organisé.
  • Romain-ument réaliste, il ne craignait pas de sacrifier le spectacle au profit du résultat. Sa philosophie pouvait se résumer ainsi : « Gagner avant tout ! »
  • Côté mental, Raymond Goethals avait un talent particulier pour trouver les mots justes et motiver ses troupes. Il était convaincu que c’était la clé pour gagner.

Un homme charismatique et atypique

Ce qui faisait également l’identité de Raymond Goethals, c’était sa personnalité charismatique et atypique. Il était connu pour son humilité, mais aussi pour son franc-parler et son sens de l’humour décapant. Il aimait notamment s’exprimer dans un français truffé d’inventions langagières savoureusement approximatives, ce qui lui valut le surnom de « Barjot du football ».

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